Source: Keep it Green
Pratiquer son sport favori dans un cadre bucolique
C’est dans un environnement verdoyant et vallonné que le Golf Henri-Chapelle accueille tous les amateurs de golf dans ses installations qui comportent trois parcours différents, un practice indoor, un superbe club-house avec brasserie-restaurant de qualité, un hôtel de 11 chambres et un très vaste parking. Avec l’ambition légitime de briguer le titre de club le plus complet de la région. Et tous les efforts tendent clairement vers l’écoresponsabilité.
Il s’est passé bien des choses depuis l’inauguration en 1989. A l’origine, le Golf Henri-Chapelle a vu le jour avec un parcours de 6 trous. Mais tout a évolué rapidement, jusqu’à proposer actuellement trois parcours différents. Cédric Lejeune, l’actuel directeur du Golf, nous détaille le domaine sportif dont il assure la gestion quotidienne : « Le domaine s’étend sur quelque 110 hectares, dans un cadre verdoyant et vallonné, typique du Pays de Herve, qui fait découvrir les collines des Ardennes et de l’Eifel. Deux parcours de 18 trous sont proposés. Le premier, le parcours « Les Viviers », est le terrain de compétition par excellence, très vallonné, long et large, à la fois divertissant et exigeant physiquement pour les joueurs, offrant des vues imprenables sur les Fagnes, le signal de Botrange ou encore l’Eifel allemand. Moins dénivelé et plus court, le parcours « Charlemagne » met davantage l’accent sur la technique. Mais notre grande particularité est de proposer le parcours de neuf trous « La Chapelle », accessible à tous, entièrement dédié aux débutants qui profitent de conditions de jeu idéales sans subir la pression des joueurs plus expérimentés ».
Ouvert toute l’année
Le Golf Henri-Chapelle fait le plaisir de ses plus de 1 500 membres tout au long de l’année, sans pause hivernale. Cédric Lejeune : « Depuis le Covid, nous avons vu une nette augmentation de la fréquentation. Et aujourd’hui, nos membres sont clairement demandeurs d’une accessibilité douze mois sur douze. Notre équipe de greenkeepers est donc constamment à pied d’œuvre ». Comme nous le confie Bernard Heyndels, responsable de l’entretien du domaine : « Je travaille ici depuis 25 ans. Et ce que je remarque surtout, c’est la grande évolution des machines. Fini de carotter ou de brosser les greens à la main, tout se fait avec des machines, ce qui allège le travail. Notre parc de machines comprend des tondeuses TORO, des tracteurs John Deere, une tondeuse robotisée pour le petit parcours, … L’objectif est par ailleurs de réfléchir à la meilleure façon d’optimiser la tonte automatisée à l’avenir, compte tenu de la topographie des terrains ».
Le zéro phyto est un gros enjeu
Le zéro phyto est évidemment source de préoccupations légitimes au sein du Golf Henri-Chapelle. Bernard Heyndels : « Avant 2018, nous pouvions pulvériser des fongicides quatre fois dans l’année et nous étions tranquilles durant quatre à cinq semaines à chaque fois. Désormais, nous devons intervenir plus souvent, ce qui nous contraint à revoir notre méthode de travail. Il faut utiliser des engrais liquides, des biostimulants, expérimenter peu ou prou avec les sulfates de fer, les chélates de fer, augmenter ou diminuer la quantité d’azote, …
Et il est clair que le changement climatique se fait sentir, avec des périodes prolongées de sécheresse ou de pluies intenses. Les attaques de « dollar spot » sont devenues totalement imprévisibles et, paradoxalement, de plus en plus précoces et de plus en plus tardives, de début avril à fin novembre, quels que soient le type de sol, les conditions de température et d’humidité. Il faut alors traiter chaque attaque, tache par tache, à la main, pour éviter toute propagation rapide. C’est une surcharge de travail conséquente ».
Et Cédric Lejeune de renchérir : « Les maladies telles que le dollar spot sont certes un problème mais la gestion se l’eau sera peut-être un problème encore plus important à l’avenir. Ces dernières années, nous avons connu des périodes de sécheresse prolongée, à tel point que nous avons presque été contraints de fermer par manque d’eau. Il faut savoir que l’irrigation et l’arrosage sont gérés ici en circuit fermé. Nous avons des sources qui circulent le long du domaine. Le débit pouvant être prélevé est limité car il faut que le ruisseau puisse couler en permanence pour approvisionner les riverains ».
Vers un avenir serein ?
Comme nous le précise nos deux interlocuteurs, il n’existe pas encore de solution ou de formulation miracle. Par le biais de la maison-mère, qui possède également une vingtaine de golfs aux Pays-Bas, dont le Golf de Maastricht, guère très éloigné, Bernard et son équipe ont accès à des produits à la formulation améliorée qui aident à ralentir ou atténuer les maladies mais ne constituent nullement un résultat 100% probant et radical. « Les parcours sont soumis à une pression sans cesse plus élevée. Car qui dit plus de membres dit aussi plus de piétinement. Or la nature a besoin de repos pour se ressourcer. Mais avec le désir de jouer toute l’année, les temps de repos se réduisent comme une peau de chagrin, ce qui complique le travail de greenkeeping. C’est donc un difficile exercice d’équilibriste pour obtenir jour après jour les meilleurs résultats possibles » conclut Cédric Lejeune.