ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE

Nous vous rappelons que lors de notre réunion du mercredi 10 janvier 2018 à se tiendra une Assemblée Générale Extraordinaire pour modifier nos statuts. Il y a peu de chance que le quorum des présences puisse être atteint, et une deuxième Assemblée Générale extraordinaire sera convoquée en mars.
Vous pouvez dors et déjà consulter les anciens et les nouveaux statuts.

Philippe Honorez.

Président.

Oude statuten NIEUWE STATUTEN STATUTS NOUV Anciens statuts

LE GEL, UNE EMPREINTE PEUT TUER

Le gel, ou quand une empreinte peut tuer

Le cas qui nous intéresse est celui du green de golf.  Il est difficile de penser que le simple fait de marcher sur un green de golf couvert de givre puisse occasionner autant de dégâts. Mais la preuve sera là dans quelque jours, lorsqu’ apparaîtront les traces noircies correspondant aux empreintes de pas. C’est pourquoi nombre de parcours retardent l’ouverture des greens les matins de gelées au sol, et que dans ce cas là, les golfeurs, qui apprécient les surfaces de qualité patienteront jusqu’à l’ouverture des greens.

Pourquoi le gel cause-t’il ces problèmes ?

L’environnement qui constitue la surface d’un green de golf est un environnement fragile qui doit être géré méticuleusement, de façon professionnelle. Il faut garder  à l’esprit que le green est une collection de plusieurs millions de plantes, et que chacune d’entre elles est un être vivant délicat. La nature n’a jamais créé ces plantes avec l’intention de les soumettre à des hauteurs de tonte de 4 à 5 mm voire 3mm ou moins pour certains cas. Ce stress rend les greens particulièrement vulnérables aux attaques d’insectes, de maladies, à la chaleur, la sécheresse et … le gel.

Le givre sur les brins de gazon est essentiellement de la rosée gelée. Les cristaux de glace qui se forment à la surface du gazon peuvent durcir ou même geler l’intérieur des cellules des plantes. Dans cet état, les cellules de la plante qui sont normalement résistantes  au piétinement, deviennent très fragiles  et peuvent être écrasées. Lorsque les parois de la cellule sont endommagées, la plante devient non fonctionnelle. Les dégâts occasionnés par les bords acérés des cristaux sur les fines membranes cellulaires peuvent être importants.

La preuve est dans les traces :

Les dommages occasionnés ne se voient pas tout de suite, la preuve irréfutable peut en effet prendre 72 heures avant d’être visible. Lorsque l’on sait qu’une partie en quatre balles peut laisser une bonne centaine de pas sur chaque greens, les dégâts peuvent être importants. L’altération du tapis n’est pas uniquement visible à l’œil, elle réduit la qualité de la surface jusqu’à complète réparation. Un court délai de fermeture lorsqu’il gèle, peut préserver l’intégrité des greens, prévenir des réparations inutiles et même peut être vous sauver un ou deux pars lors de votre prochain parcours.

Pascal VAN HOLLEMEERSCH

 

CONSÉQUENCES DU NON RENOUVELLEMENT DE L’IPRODIONE.

Communication du Centre Régional Phyto.
Marie LACROIX,
Croix du Sud, 2.
1348 B-Louvain-la-Neuve.

Attention : Conséquences du non renouvellement de l’iprodione

L’approbation au niveau européen de l’iprodione n’a pas été renouvelée. Ceci aura des conséquences sur les délais de vente et d’utilisation des produits phytopharmaceutiques à base de cette substance active. La dernière date d’utilisation est estimée à la fin mai 2018.
De plus, dès fin mai 2018, les LMRs pourraient être diminuées jusqu’à la limite de quantification, soit 0,01 mg/kg (0,01 ppm) pour toutes les cultures.
En conséquence, la firme BASF conseille de ne plus appliquer de produits à base d’iprodione sur les cultures récoltées après mai 2018 afin d’éviter des dépassements de LMR et des problèmes dans la chaîne alimentaire.
Les produits commerciaux contenant de l’iprodione sont les suivants :
ATADIONE 500/1156 P/B, CAVRON:9926 P/B, CAVRON GARDEN: 1097 P/B, CAVRON GREEN: 10020 P/B, CHIPCO GREEN: 7497 P/B, GRISU: 10032 P/B, INTERFACE STRESSGARD 10270 P/B, KARVA 5 C: 10280 P/B, ROVRAL SC: 7886 P/B, ROVRAL WG: 9214 P/B.

Parmis ceux ci seuls CAVRON:9926 P/B, CAVRON GREEN: 10020 P/B, CHIPCO GREEN: 7497 P/B, INTERFACE STRESSGARD 10270 sont actuellement autorisés Terrain de sport, Golf.et sont donc concernés.

Nouveaux dessins pour des parcours de Golf ”durables”

Nouveaux dessins pour des parcours de Golf ”durables”

“Avec une bonne organisation, vous pouvez réaliser un parcours adapté au site mais répondant aux attentes des golfeurs. “
A retenir
L’esthétique d’un projet d’aménagement inclue les changements saisonniers de formes et de couleurs, les aspects de feuillage, les variétés de fruits et de graines, les tons de floraison, pour obtenir tout au long de l’année un aspect visuel sympa et un intérêt écologique pour la faune. .
L’interet environnemental inclue la réduction ou l’optimisation de l’usage des pesticides, des engrais ou de l’eau, ainsi que le développement de la biodiversité du site.
Les économies d’argent d’un projet “durable“ inclue la réduction de la maintenance, du travail et de l’usage de toutes les ressources.

Les golfeurs souhaitent des espaces de jeu attrayants et de bonne facture alors que dans le même temps, le grand public et les associations écologiques demandent, à ce que les parcours de golf soient responsables sur le plan environnemental. Les nouvelles approches pour un “design plus durable” des parcours de golf, permet aux responsables de parcours sensibilisés à leur environnement d’avoir le beurre et l’argent du beurre, avec des parcours attrayants et esthétiques, respectueux de l’environnement.
Pour parler simplement, le design durable correspond à un haut niveau d’autosuffisance. Une fois établis, ces espaces murissent, vieillissent et prospèrent, patinés par mère nature, comme si elle les avait dessinés elle-même. Les bénéfices en termes de performance englobent les aspects esthétiques, la réduction des couts de maintenance, l’optimisation de l’utilisation de l’eau, la réduction de l’usage des produits phytosanitaires et des engrais. En outre, la gestion des espaces ouverts permet de mettre en valeur certains paysages et accroit par l’alternance des espaces, les habitats pour la faune sauvage.

Le “design durable“ va plus loin que les principes de base du simple dessin traditionnel. Il permet de travailler le volet environnemental de la structure et sa fonction à maintenir voire développer la biodiversité locale aussi bien des plantes que des animaux. Cette approche permet la création de paysages et d’espaces naturels réellement esthétiques, fonctionnels et respectueux du site et de son environnement.

La trajectoire des balles n’est pas la seule considération prise en compte lors de la création, L’analyse complète du site permet de combiner les différents aspects du projet.

Le “design durable“ est bien plus que la touche finale du projet. Il est aussi là pour résoudre des problèmes de paysage. Cette approche permet également de s’assurer que les atouts d’un site ne tomberont pas dans l’oubli. Tout le monde peut profiter du résultat, l’utilisateur, le gestionnaire et le propriétaire. Le “design durable“ des parcours de golf est un aspect très complexe, le but étant de faire la synthèse entre le caractère du parcours et sa fonctionnalité avec une sensibilité environnementale dans le respect des attentes du ou des décideurs.

Le processus d’élaboration du “design durable“

Le concepteur définit les problèmes, les analyse, définit les objectifs et liste les moyens à sa disposition pour résoudre les dits problèmes, imagine et sélectionne les idées à retenir pour atteindre les objectifs. Il, ou elle, applique dès lors ses idées et évalue leur succès. Ce processus peut être logique et parfaitement structuré ou résulter d’une démarche plus intuitive, moins discernable. Cependant le processus le plus efficace tiendra toujours compte des retours d’information pour réévaluer en permanence la pertinence des choix en fonction des objectifs à atteindre et des réponses effectives du milieu.
Ainsi, le dessin des terrassements tient compte des futures plantations, même si celles ci n’interviendront qu’en toute fin de chantier.

Les terrassements tiennent compte dans le projet des emplacements des plantations et de l’implantation des chemins de circulation..

Plan de base : Les projets bien ficelés commencent obligatoirement par une étude approfondie et un plan de masse très précis qui fournit l’ensemble des informations nécessaires sur les caractéristiques permanentes du site. Ce plan doit inclure les limites de la propriété, ses atouts, l’ensemble des constructions et leur encombrement exact, l’emplacement des réseaux, les accès et leur nature, ainsi que les entités naturelles remarquables, leurs emplacements et la topographie générale des lieux.
Un plus pour ce type de document, est une échelle et une orientation parfaitement renseignée. Si l’échelle et les points cardinaux sont présents sur le plan original, les dimensions et les orientations seront scrupuleusement respectées lors des agrandissements ou des réductions du document.
Conception : Le dessin final définit tous les sujets sous-jacents au design du projet. Tout ceci est établit lors d’entretiens avec les décideurs et les gestionnaires du site. La philosophie du projet et sa destination sont clairement identifiées. Elles éclairent sur les variables ajustables aussi bien sur le choix des couleurs, le niveau de maintenance souhaité, l’utilisation de l’eau et des autres ressources naturelles. C’est un cadre de base, établit très tôt dans le projet, de sorte que toutes les personnes concernées (de l’architecte au propriétaire et du gestionnaire à l’intendant) soient en accord avec les principes édictés.
Cahier des charges : Il liste les souhaits et désirs des décideurs. Il est plus précis que le concept général du projet mais pas affiné au point de définir le choix des plantes et les spécifications. Le programme typique doit interpeller sur tous les sujets comme la réduction de la maintenance au travers par exemple, de la réduction de l’emprise des zones engazonnés, l’introduction de plantes adaptées au site, et l’amélioration de l’esthétique générale du parcours. On y inclura la mise en valeur du clubhouse et de l’entrée, des cheminements pour voiturettes de golf ou les structures relatives au standing souhaité ( abris de parcours pour se protéger de la pluie ou des orages, ou encore la mise à disposition de boisson sur les aires d’attente.)
Inventaire du site et analyse : Pour ce point crucial, l’architecte doit arpenter le site, regroupant des informations pour saisir l’âme de ce dernier. Armé d’un bloc note et traçant les grandes lignes du futur plan, il met en avant les opportunités et les contraintes du projet.
L’inventaire doit être exhaustif et permettre à l’aide de croquis et de photographies de transposer les idées de l’architecte ou des donneurs d’ordre au fur et à mesure qu’ils s’imprègnent du site et de ce qui le rend unique. L’analyse demande une évaluation précise de l’importance des caractéristiques typiques et des conditions propres au projet. Les sols en place, la topographie, l’hydrologie, les espèces natives, l’histoire, le microclimat, les vents dominants, les constructions existantes, les différentes vues et vis-à-vis du site sont autant de considérations qui peuvent avoir un impact non négligeable sur le succès ou l’échec d’un projet de construction durable. Ces facteurs doivent donc être inventoriés et analysés avec précision.
Développement et installation : Le développement et l’installation doivent découler des quatre premières activités. En se basant sur les croquis et esquisses couchées sur le bloc, puis sur le plan de base, une phase de dessin commence. L’analyse des informations recueillies sur le site forme un important socle de base, dans un contexte précis, pour les processus à mettre en place et leur transcription sur les plans.
Le déroulement de cette étape démarre avec une représentation graphique sous forme de diagramme en bulles, développé à partir de l’analyse du site où toutes les parties du projet sont représentées en fonction de leur destination et de leur interactions. Analyse des diverses circulations, pistes de voiturettes, départs, parking et toutes autres interventions humaines vis-à-vis du site sont identifiées sur les plans avec des symboles.
Les dessins de principe du concept retenu sont présentés au propriétaire ou aux décideurs, aux pros, au comité pour critiques et avis. Les critiques et avis sont pris en compte s’ils cardent avec le concept développé depuis le départ et sont en accord avec les buts et objectifs à atteindre. Le projet approuvé doit être directement appliqué mais pourra être affiné lors de la réalisation des documents de construction. Lors des modifications ultérieures, un soin particulier sera apporté au suivi des inévitables ajustements pour s’assurer qu’il n’y ait pas de modifications significatives du concept et de sa transcription.

Les principes de base d’un projet “durable”

Les principes de base d’un projet “durable“ tels que l’ordre, l’unité, le rythme dans la disposition et l’agencement des plantations et des terrassements assure un haut niveau de qualité. Une construction durable est basée sur ces principes et intègre une grande variété d’éléments à prendre en considération.
Un parcours de golf traditionnel comporte plusieurs bâtiments. Cependant, le clubhouse, le restaurant, les bâtiments de maintenance et de pompage, les abris de parcours, les cabanes de starter et autre abris de practice ont un impact important sur l’aspect visuel et sur le confort apporté aux joueurs. L’accent doit être mis sur les abords et l’entrée du club avec des plantes colorées ou des aménagements paysagés. Les bâtiments situés sur le terrain doivent se marier au mieux avec le paysage.
Le dessin doit mettre en valeur les points de vue importants tells que les fairways les plus scéniques ou les pièces d’eau bordant greens et départs. Ces endroits remarquables, doivent être mis en scène par des plantations pour border les fairways ou les arrière de green. En mélangeant gros arbustes et petits arbres devant et gros sujets à l’arrière, et en réservant les petits arbustes et les massifs pour habiller devant les petits arbres. L’espace prend une apparence naturelle et contribue en plus à la biodiversité. Il va de soit que les essences autochtones, encore appelées essences natives sont à privilégier.
Les espaces doivent être délimités clairement et simplement. Les berges et accotements existants, enrochés, ou les bordures de ruisseaux contribuent à délimiter les espaces. Les limites et séparations artificielles peuvent se marier aux éléments naturels.

Les Plantes

Lors du choix des plantes, il faut garder à l’esprit le comportement de la végétation lors des années écoulées. Ceci est particulièrement vrai pour les golfs en milieu méditerranéen, voire semi-désertique. La présence de petits fruits, d’une grande variété de floraisons, d’écorce ou de types de végétation peu être attractif sur les parcours. Au delà de l’aspect purement esthétique, les fruits et les inflorescences attirent nombre d’animaux. Le secret de l’harmonie de bien des parcours réside dans l’alternance des zones plantées et des zones dénudées qui donnent un rythme particulier à ces paysages. On organise cette alternance lorsque l’on juxtapose une zone plantée ou boisée et une zone de gazon, forcement dénudée. Les bosquets et autres groupes de végétaux, ne suppriment pas seulement l’effet visuel des arbres plus isolés mais permet de réduire notablement l’entretien de certaines zones plus ou moins extensives. Sur les bordures de trous, des plantations plus clairsemées et toujours en nombre impair garde un aspect naturel. .

Un choix et une implantation appropriée des végétaux est l’un des signes des parcours “durables“

Les expositions au nord et à l’est, particulièrement les expositions ombragées créent des conditions de pousse complètement différentes que les expositions au sud ou à l’ouest. Il faut considérer le nombre d’heures de soleil direct reçu, la densité de la frondaison, les vents dominants et la perméabilité de la station.
Un projet “durable“ s’efforcera par exemple de regrouper les essences d’arbres ou arbustes ayant les mêmes besoins. Les plantes ornementales implantées au milieu de zones engazonnées sont généralement sur-fertilisées et sur-arrosées. De la même manière, les bandes étroites de gazon, coincées entre des massifs, sont difficiles à tondre et à irriguer. Au final elles reçoivent moins de soins que nécessaire. Le dessin des parterres doit tenir compte du type de matériel utilisé et ne pas comporter une multitude de petites entités éparpillées.
Le drainage est l’une des priorités des constructions “durables“. Il faut absolument répertorier tous les problèmes de drainage lors de l’inventaire de site en début de projet, en gérant bien sur à part les zones d’habitat humides, à conserver et protéger. Les zones à problèmes peuvent être traitées naturellement en amendant de sol, en favorisant la circulation de l’air, en veillant à la bonne exposition des surfaces, en drainant ou en implantant des essences ou des cultivars tolérants à l’humidité
.
La bonne plante

Le choix et l’emplacement des plantes sont cruciaux pour la durabilité des aménagements. Les végétaux en bonne santé ont bien moins de problèmes relatifs aux maladies, aux divers stress et insectes et par voie de conséquence requièrent moins d’entretien. Des arbres et arbustes dimensionnés à la mesure de l’espace qui leur est imparti ne demandent pas de tailles. De même, des essences adaptées aux facteurs édaphiques (sol, climat) réclament peu ou pas d’eau.
Les critères de sélection des plantes sont complexes. A proximité des zones où les balles sont en jeu, il est préférable d’éviter les essences à feuilles larges, celles très fructifères, ou celles dont les graines et les fruits vont causer des problèmes de maintenance, cacher les balles, perturber le jeu ou réduire la régularité des greens. Au même titre que pour le gazon, la tolérance voire la résistance aux maladies cryptogamiques ou aux attaques d’insectes des végétaux d’ornement sont à privilégier. Ces plantes naturellement résistantes aux diverses agressions réclament moins d’entretien que les cultivars plus sensibles, en termes de main d’œuvre mais aussi en termes de couts et de quantité d’intrants à apporter.
Un projet “durable“ nécessite un responsable qui appréhende tous ces facteurs. Quand l’opportunité d’un tel projet se présente, la sagesse doit conduire l’intendant à prendre du temps pour se tenir informé des techniques d’aménagement et de construction et s’efforcer d’avoir un comportement “durable“ à chaque fois que cela est possible.

John C. Fech and Steven N. Rodie Golf Course Management

Traduction de Pascal VAN HOLLEMEERSCH – Intendant CAEN et HOULGATE

LA LUTTE INTEGREE (IPM)

La Lutte Intégrée (Integrated Pest Management)

La lutte intégrée (IPM) selon le Programme ‘Réserve Naturelle Audubon’ pour les terrains
de golf. Le but ultime de tout système de gestion du gazon est d’établir et de maintenir un gazon de haute qualité, à un coût raisonnable, et ce sans risque pour l’environnement. Avec les inquiétudes croissantes des agences de réglementation et du public sur les impacts des produits anti-parasitaires, il est essentiel de comprendre et d’appliquer un système de lutte intégrée à votre système de gestion du gazon.

Qu’est-ce que la lutte intégrée ?

La lutte intégrée des organismes nuisibles est un plan de gestion qui utilise une variété de mesures de contrôle pour garder le niveau de population des organismes nuisibles sous un seuil qui cause des dommages économiques et esthétiques (seuil de tolérance), et cela sans créer de risque pour les personnes et l’environnement. Les principaux composants de la lutte intégrée sont:

1. Dépistage et suivi des organismes nuisibles et de leur environnement
2. Sélection des seuils de tolérance des dommages causés par ces organismes
3. Prise de décision en développant et en intégrant toutes les méthodes de contrôles culturales,
biologiques, et en dernier ressort, chimiques
4. Éducation du personnel sur toutes les méthodes culturales, biologiques et chimiques
5. Sélection du bon moment et contrôle par point pour les méthodes culturales, biologiques et
chimiques.
6. Évaluation des résultats

Cette formule nécessite que vous et l’équipe impliquée dans votre programme de lutte intégrée, ayez une connaissance approfondie du gazon et des organismes nuisibles, qu’il y ait un programme
structuré de dépistage et que vous gardiez des registres détaillés pour permettre un suivi des résultats de votre programme.

Le programme de dépistage pour terrain de golf

La première étape pour établir un programme de lutte intégrée est de développer et de maintenir un programme de dépistage dans le but de recueillir de l’information sur les activités des organismes nuisibles sur votre terrain. Lorsque c’est fait régulièrement, cela fournit une excellente base de données sur les populations d’insectes, de mauvaises herbes et de maladies présentes sur votre terrain et cela permettra aussi de fournir de l’information sur l’efficacité de votre méthode de contrôle.
La fréquence du dépistage varie selon les différentes zones de votre terrain et de vos ressources
budgétaires. Les greens et les départs demandent habituellement la plus grande attention et sont
inspectés la plupart du temps tous les jours. Les fairways et les roughs sont inspectés moins souvent. Avec l’habitude, des points chauds deviennent connus et ils servent d’indicateurs. La plupart du temps, le dépistage est fait le matin, avant la tonte et avant la présence des golfeurs.
Une des étapes cruciales de la lutte intégrée est d’établir le seuil de tolérance de l’organisme nuisible.
Chaque terrain de golf et chaque zone de ce terrain aura un seuil de tolérance qui lui est propre. La
présence de plantain ou de pissenlit dans le rough est très différente de sa présence sur un green. Un club privé aura par ailleurs un seuil de tolérance moins élevé qu’un club public.

Méthodes de contrôle en lutte intégrée

Une multitude de techniques différentes est disponible pour contrôler les organismes nuisibles. Un bon gestionnaire, rompu à la lutte intégrée, les connaît et les maîtrise. Le principe
fondamental de la lutte intégrée dans le domaine de la gestion du gazon est de gérer celui-ci pour qu’il soit en bonne santé, et doté d’une bonne capacité à résister et à récupérer d’un stress environnemental ou de la pression d’un organisme nuisible.

Les méthodes de contrôle sont les suivantes :

Sélection des espèces et des cultivars appropriés : Choisir une espèce inappropriée augmente son exposition au stress. Le choix de l’espèce et de la variété est crucial. Chaque espèce doit être
sélectionnée pour correspondre à l’environnement auquel elle sera soumise.

La tonte : La hauteur et la fréquence de tonte sont directement reliées à l’espèce du gazon et à son taux de croissance. Sur un green de golf, la hauteur de coupe est souvent proche de 3 mm et peut imposer un stress sévère sur les plantes, surtout lorsque la température est chaude et humide. Le choix des équipements de tonte et la qualité de coupe sont des facteurs cruciaux pour alléger le fardeau de stress imposé par ces hauteurs de coupe peu communes.

L’irrigation : Un gazon avec une irrigation adéquate est plus résistant aux différents stress comme les maladies ou les insectes. Une irrigation excessive est un des problèmes les plus souvent rencontrés sur les terrains de golf. Il est important d’inspecter le système d’irrigation fréquemment pour s’assurer que les arroseurs tournent bien et que tout est en ordre pour obtenir un répartition parfaite de l’eau.
La fréquence et l’importance de l’irrigation devraient toujours être dictées par le taux d’évapotranspiration (ETP) du gazon.
Une irrigation profonde et peu fréquente produit un gazon mieux enraciné, donc plus
résistant au stress.

Fertilité et pH du sol : La fertilisation fait partie intégrante de la gestion du gazon. Chaque cas est particulier, il n’existe aucun engrais ou programme de fertilisation qui est adapté à toutes les situations. Le type de programme doit être choisi par l’intendant de terrain selon les conditions spécifiques de son parcours et des conditions climatiques de la région. L’utilisation d’engrais à libération lente devrait être généralisée une bonne partie de l’année. L’analyse de sol est le meilleur outil pour déterminer le pH et les niveaux d’azote, de phosphore, de potassium et autres éléments. Les résultats de ces analyses servent de guide afin d’établir un plan de fertilisation qui limitera les pertes et optimisera l’utilisation des éléments apportés.

Gestion du feutre : La propension de certaines espèces à former du feutre doit être prise en compte pour l’établissement des programmes d’entretien. Ce problème est directement lié à la fertilisation, mais également aux conditions de piétinement. Plusieurs méthodes culturales sont à notre disposition pour réduire l’accumulation de feutre.
L’utilisation du verticut, le top dressing, les aérations etc. Le but est d’augmenter les chances de
dégradation de la matière organique en augmentant la population d’organismes qui assurent sa décomposition. Ces opérations mécaniques visent à apporter de l’eau et de l’air dans les premiers centimètres de sol, tout en y limitant le compaction. Si le pH n’est pas adéquat, une modification du programme de fertilisation est à considérer. La mauvaise gestion de l’irrigation entre également en ligne de compte, un sol gorgé d’eau ne permettra pas une bonne vie microbienne (asphyxie) mais un manque d’eau limitera le développement des populations de micro organismes en charge de digérer le feutre. Une épaisseur de feutre supérieure à 10 ou 15 mm peut devenir problématique.

Gestion des sols : L’amélioration de la zone d’enracinement peut avoir un impact très positif sur la
santé du gazon et par le fait même réduire le besoin en produits anti-parasitaires. Un bon drainage
est une caractéristique indispensable pour la croissance racinaire et la santé générale du gazon. La circulation de l’eau à travers le profil du sol est perturbée lorsqu’une stratification est présente ou lorsque le profil du sol laisse apparaître un horizon compacté. Il n’y a pas qu’une seule solution pour régler les problèmes reliés au sol. Il existe plusieurs méthodes pour aider à réduire le
problème de compaction.
L’aération à louchets pleins, à louchets creux, par injection d’eau à haute pression, le décompactage, le sous solage. Il est important de bien identifier la source du ou des problèmes pour ensuite choisir la meilleure méthode de correction. Un système de drainage souterrain est la meilleure façon de garder le terrain en bon état, à condition que la connexion entre la surface et les drains s’opère comme il faut.

Mesures de contrôle de la circulation : Avec l’augmentation continuelle du remplissage des terrains, et l’utilisation accrue des voiturettes électriques, la circulation doit être contrôlée avec attention pour diminuer le potentiel de dommages causés par le compactage et l’abrasion. Le déplacement des marques de départs sur une base régulière et l’ajout de pistes de voiturettes sont des
exemples de contrôles utilisés.

Sylviculture : Les arbres jouent un rôle stratégique lors de la conception et de la réalisation d’un
terrain de golf et ils sont un atout important sur le plan esthétique. Leur position doit cependant être considérée avec attention et les méthodes culturales utilisées dans les endroits ombragés doivent être adaptées. L’augmentation de la pénétration des rayons du soleil par élagage et de la circulation de l’air par relevage des couronnes basses est une des méthodes de contrôle de stress très importante d’un bon programme de lutte intégrée. Ces techniques permettent une bonne gestion de la circulation des l’air et une meilleure exposition des zones ombragées. C’est un élément important de la gestion du gazon, surtout lorsque celui-ci est maintenu à des hauteurs de coupe sous les 20 mm. Les racines des arbres adjacents peuvent également être une source de problème. Elles doivent être coupées si elles rentrent en concurrence directe avec les surfaces engazonnées.

Équipements et techniques de prévision : Plusieurs outils sont maintenant disponibles pour nous aider à prévoir l’apparition de divers stress sur les terrains de golf. Les stations météo permettent une gestion beaucoup plus précise de l’irrigation et elles permettent aussi de garder des registres de températures. Avec ces données, des règles s’appliquent pour prévoir l’apparition de maladies cryptogamiques. Le calcul des degrés jour devient aussi rapide et facile pour construire une base de données sur les cycles vitaux des insectes nuisibles et leurs dommages respectifs. De nouveaux outils de détection des maladies existent également. Il suffit de mettre un échantillon de gazon et l’appareil nous dit si le pathogène est présent. Des modélisations informatiques de prévision de maladies sont également disponibles.

Méthodes alternatives de contrôle : Les méthodes de contrôle biologique introduisent un ennemi
naturel à l’organisme nuisible dans l’environnement pour le combattre. Depuis quelques années, des produits biologiques sont disponibles pour utilisation sur le gazon. Les laboratoires de recherche travaillent beaucoup dans cette direction. Une étude de l’Université de Guelph est en
cours sur le contrôle de la pourriture grise des neiges par Typhula ishikariensis par exemple. Avec les restrictions d’usage, le zéro phyto à moyen ou long terme oblige à prêter une grande attention à ces méthodes biologiques.

Traitement chimique : A utiliser en dernier recours, le traitement chimique impacte l’environnement comme votre budget. Il arrive parfois que le traitement avec les produits anti-parasitaires soit la méthode à utiliser. Choisissez dans ce cas le produit avec le taux d’efficacité le plus élevé tout en ayant le moins de risque pour la santé et l’environnement. Préconisez un traitement curatif au
lieu d’un traitement préventif, si possible, traitez localement.

Les résultats de chacune de ces méthodes doivent être évalués de façon régulière pour savoir si les
objectifs ont été atteints. Cela permet en outre d’ajuster notre stratégie de contrôle. Le diagnostique, l’évaluation et le contrôle de l’organisme nuisible suivent une séquence logique. Par contre, chaque situation est unique et des ajustements sont nécessaires au programme en entier quand les conditions changent sur le terrain.

Communication et éducation
Communiquez et partagez le plus d’informations possibles avec les dirigeants du club et les golfeurs à propos de votre lutte intégrée. Informez-les des stratégies que vous utilisez et pourquoi vous le faites.

Les stratégies de la lutte intégrée ont été utilisées avec succès partout à travers le monde. Être à
l’affût de problèmes possibles, avoir des méthodes culturales adéquates, suivre un plan de gestion
bien conçu, et utiliser la meilleure méthode corrective vous assure les meilleures conditions pour votre parcours avec un minimum d’impact sur l’environnement.

Traduction Pascal VAN HOLLEMEERSCH Intendant des Golfs de CAEN et HOULGATE
d’un article paru dans Golf Course Management

NOUVEAUTES EN CE QUI CONCERNE LES PHYTOS.

NOUVEAUTÉS EN CE QUI CONCERNE LES PHYTOS.
Chers Greenkeepers,
La GAB vous fait part des évolutions les plus récentes en ce qui concerne l’usage des phytos sur les terrains de golf. Les réglementations sont en constante évolution.
Au niveau européen, une loi stipule qu’à partir de 2018, l’usage des phytos sera banni sauf en cas de nécessité.
Grâce à la bonne collaboration entre la FRBG, la VVG, l’AFG et la GAB, quelques avancées importantes ont été réalisées.
Utilisation des phytos:
Avec l’AFG, nous avons collaboré avec le Centre Régional Phyto qui a mis au point un texte qui est soumis au Ministre de la Région.
Par rapport à d’autres pays et régions, la Wallonie bénéficie pour le moment d’une solution assez favorable en ce qui concerne l’utilisation des pesticides : Tout produit qui est agrée gazon peut être utilisé.
Les produits agréés
En ce qui concerne les produits agréés, nous avons été confrontés à un nouveau problème pour notre secteur; celui des produits agréés pour les gazons. C’est cependant une compétence fédérale, et c’est pourquoi une collaboration a vu le jour entre la FRBG, la VVG, l’AFG et la GAB. Vu que pour les producteurs il est trop onéreux de demander une agréation spécifique gazon (suite au marché trop petit), une agréation a été demandée et reçue afin de pouvoir introduire des demandes depuis le secteur du golf sous la rubrique ‘cultures spécifiques ou à contraintes particulières’.
Via cette voie, et au nom de la FRBG, une première agréation a été accordée pour les produits Amistar (8898P) et Ortiva (9326P). D’autres produits font l’objet d’une demande.
Le Comité de la GAB remercie les différents membres des commissions et spécialement Philippe Mallaerts pour le temps et l’énergie qu’ils ont consacrés aux dossiers de demande d’agréation.
Pour que les choses soient claires: cette procédure n’est pas un laissez-passer pour l’agréation de chaque produit, vu que d’une part il est nécessaire de rédiger un dossier complet et que d’autre part ce produit doit déjà disposer d’une agréation pour les gazons dans d’autres pays.
A l’heure actuelle, il existe bien entendu encore d’autres matières actives qui sont agréées pour les gazons. Surfez régulièrement sur http://www.fytoweb.be afin de disposer des informations les plus récentes en ce qui concerne les agréations. Votre fournisseur peut également vous informer.
La phytolicence
Comme vous le savez, chaque utilisateur et acheteur professionnel doit disposer de sa phytolicence. Afin de pouvoir la garder, chaque personne est tenue de suivre des formations. Le nombre d’heures de formation nécessaires dépend du type de licence. Voir également: http://fytoweb.be
La GAB a demandé et reçu son agréation et peut donc dès à présent organiser des cours de formation reconnus. L’association communiquera quand et comment ces cours sont organisés Mais, il serait important que tous les clubs soient affiliés à la GAB afin de mutualiser les frais et que tous les greenkeepers soient tenus informés de l’offre proposée au niveau des formations. Nous vous conseillons donc de vous assurer que votre club et donc votre greenkeepers soient membres de la GAB. (Greenkeepers Association of Belgium. Asbl)
Sans pesticides?
La réglementation sur l’utilisation des pesticides est devenue beaucoup plus contraignante.
Les pesticides ne peuvent plus être utilisés dans les domaines sportifs qu’ils soient publics ou privés. Et cela aussi bien que le club réalise lui-même l’entretien ou qu’il le sous-traite.
Seuls les produits agrées gazon bénéficient de dérogations à cette interdiction.
A l’heure actuelle, une solution satisfaisante a donc été mise en place, mais nous n’avons cependant pas de garanties sur le long terme à ce niveau. Nous vous demandons donc de bien vouloir en tenir compte pour vos plans d’avenir, en cas de rénovation ou de réaménagement. Tenez également compte des règles à propos de l’Integrated Pest Management, n’utilisez des phytos que de manière localisée et à titre curatif, réalisez un sur-semis avec des variétés plus adaptées, recourez à des matériaux plus faciles à entretenir, envisagez les alternatives…
Vous avez des doutes ? Contactez nous.

Le Comité.

Un sentiment de Fierté

Un sentiment de Fierté

Un intendant expérimenté nous donne quelques astuces pour former la prochaine génération d’intendants et de jardiniers.

Les intendants de terrain de golf doivent être beaucoup plus que des managers de gazon. Tantôt météorologues, tantôt chargé des relations publiques ou géomètre. Nos attributions peuvent s’étendre à des tâches de secrétariat et de gestion des dossiers personnels du staff ou de conseil aux golfeurs qui jouent sur le parcours.

Mais la plupart d’entre nous ont choisi cette profession parce que nous aimons la nature et le grand air, et par dessus tout l’amour du travail bien fait. Travailler sur un parcours de golf, avec un désir de marcher en plein air et éviter d’être assis derrière un bureau toute la journée. Nous n’embrassons pas ces carrières pour devenir riches mais pour nous épanouir.

La qualité essentielle pour un intendant, je crois, est un sentiment de fierté du travail bien fait. Nous entendons des plaintes et des réclamations plus souvent que des compliments, mais je pense que la notion de fierté est bien plus présente que pour nombre de professions. Tout le monde ne termine pas sa journée en se retournant et en se disant : « C’est pas mal, on a fait du bon boulot. »

Toutes ces innombrables heures passées sous un soleil ardent ou dans le froid des hivers toujours tops longs, après des inondations ou des tempêtes dévastatrices, ou encore lors de la négociation des budgets endurcissent l’homme. La fierté du résultat n’en est que plus méritée surtout avec des équipes réduites.

On m’a enseigné de toujours produire un travail de qualité dont tout le monde, les membres du staff comme les golfeurs, pourrait être fier.

Pourtant il devient de plus en plus difficile de trouver des salariés désirant bien travailler tout simplement. Sans parler d’être fier de son travail. Les candidats semblent en premier lieu intéressés par le salaire et les conditions matérielles du poste, si possible pour moins de travail. Je prêche la fierté du travail à tous les salariés du club, pour les jardiniers et le mécanicien, j’aborde le sujet dès les entretiens d’embauche et fait le point sur le sujet avec chacun d’entre eux lors des entretiens annuels d’évaluation. Je pense que c’est une aide précieuse pour un travail réussi. Je fais remonter en permanence les critiques et les doléances des golfeurs pour que tout le monde comprenne que la qualité passe par des bunkers bien ratissés ou des bandes de tonte parfaitement rectilignes.

Les cinq points que je considère les plus importants pour pouvoir être fier de sont travail sur un parcours de golf sont les suivants :

Tondre au cordeau :

Tout le monde sait comment ne pas faire de virgule avec le pneu intérieur de la triplex à green, occasionnant un arrachement puis une zone dégarnie dans le tapis végétal autour du green. Pourtant il est si simple, avec un peu de précipitation de prendre des virages serrés et de dégrader le tour du green. La remise en état prendra bien plus de temps qu’il n’en a fallu pour occasionner les dégâts.

Sans doute personne, hormis l’intendant, personne ne s’apercevra que certains fairways sont tondus de droite à gauche alors que d’autres sont tondus de gauche à droite, ou que les bandes de tonte ne sont pas toutes droites, cela ne rend pas ces imperfections acceptables pour autant. Un peu de concentration et d’implication permet d’éviter ces désagréments. Un peu de fierté aide à fournir un travail de qualité.
Ce même sentiment de fierté lorsqu’on regarde le green que l’on vient juste de terminer et on sait qu’en plus d’être bon, ce green sera beau.
Dès lors on ne peu pas imaginer faire un autre métier.

Fignoler les lèvres de bunkers :

Le ratissage des bunkers est l’une des tâches les plus simples à réaliser dans l’entretien des parcours de golfs. Le faire correctement devient beaucoup plus difficile qu’il n’y parait. Les jardiniers ont parfois la fâcheuse habitude de déchirer la lèvre du bunker en passant trop près avec le râteau à bunkers pour avoir le moins de finition à la main. Pourtant le travail est le même pour ratisser les 30 centimètres qui restent ou les trois centimètres qui ont par endroit occasionnés un arrachement de la lèvre.
Je recommande aux jardiniers de ne pas entrer et sortir des bunkers à la même place a chaque fois. On fini par obtenir des zones de passage plus usées, et une accumulation du sable sur les mêmes zones. Les bunkers s’en trouvent déformés. Bien que simple, la finition des bordures à la main est l’un des travaux les plus fastidieux sur un parcours de golf. Si le travail est réalisé à plusieurs, celui qui ratisse à la machine doit donner un coup de main aux autres jardiniers pour la finition.
Cela aide à comprendre les conséquences des mauvaises habitudes de ratissage.
A l’instar de ce que l’on a dit pour les greens, un bunker bien ratissé en plus d’être un bon bunker est également un beau bunker. Au-delà de la fierté du travail bien fait, un entretien soigné des lèvres de bunker leur assure une plus grande longévité.

Ramasser les détritus :

Tous les Intendant savent l’importance de ramasser les détritus et les papiers lors des opérations d’entretien. Il est plus facile de descendre de la machine pour ramasser un morceau de papier ou une bouteille que d’attendre la fin de la journée pour faire le tour des détritus aperçus ou de ramasser les cinquante morceaux déchiquetés par la tondeuse.
Lorsque les piquets ne sont pas déplacés par le tondeur, il faut passer plus tard pour faire les finitions à la débroussailleuse. Il aurait été beaucoup plus facile de les déplacer lors de la tonte pour obtenir un travail satisfaisant.
Le golf de Carey Park est le parcours public de Hutchinson. Le périmètre est en parti délimité par un câble supporté par des poteaux en bois. La partie extérieure est entretenue par une autre équipe d’entretien des espaces verts, et chaque année, à plusieurs reprises, mon équipe est obligée de remette le câble en état et de réparer les poteaux cassés par leurs tondeuses. Je ne dis pas que nous même ne cassons jamais de poteaux mais cela reste très rare comparé aux équipes extérieures et dans tous les cas, la remise en état est immédiate. Nous avons même trouvé une lame entière de tondeuse dans cette zone, à l’extérieur les câbles. Visiblement l’opérateur ne s’était aperçu de rien. Pour éviter tous ces problèmes, nous avons décidé d’assurer nous même l’entretien immédiat du câble et des poteaux.

Astiquer le matériel :

Je souhaite qu’au démarrage de chaque nouvelle saison, le printemps soit le prétexte à un coup de jeune et de neuf sur l’ensemble des installations. Tout équipement avec une peinture ternie ou écaillée est retouché ou repeint, en fonction de l’État. Je pense que les mécaniciens et les jardiniers prendront plus soin des machines si elles sont en bon état de marche et si elles sont propres et pimpantes. Chaque hiver, nous remplaçons tous les roulements des cylindres des tondeuses avant de les affuter. Cet entretien préventif réduit le nombre de roulements qui sont à changer durant la haute saison. Bien nettoyer le matériel après usage est également important. Faire tourner manuellement les cylindres lors du nettoyage permet de les maintenir en bon état plus longtemps et facilite les opérations de maintenance du mécanicien. Au même titre que les intendants sont fiers du travail sur le parcours, les mécaniciens sont en général fiers du résultat lorsque le matériel est propre et en bon état.
Parfois, le remplacement de certaines machines obsolètes est difficile à obtenir si d’aspect et d’usage elles semblent bien plus jeunes que dans la réalité. Il faudra justifier ce remplacement par le cout de l’entretien, l’amélioration de la qualité ou/et du rendement des nouvelles machines ou par la valeur de reprise des matériels à changer. Les commerciaux des firmes de vente de matériel sauront que votre machine a toujours été entretenue dans les meilleures conditions. Il n’est pas rare de rencontrer des joueurs ou des membres du comité qui pense voir une nouvelle machine alors qu’ils ont devant eux une tondeuse de 6 ou 7 ans d’âge, bien entretenue. Cela fait toujours plaisir.
Une peinture appropriée pour chaque fonction est un élément essentiel de notre travail de maintenance. Chaque hiver, une de nos principales fonctions est de repeindre tous les accessoires de parcours qui ne seront pas remplacés, y compris parfois les mâts des drapeaux, les marques de départs, les piquets et pancartes, les poubelles, les lave-balles, et les râteaux de bunkers. Peindre tous ces éléments tous les ans peut sembler exagéré à beaucoup de gens, mais tout cela se rapporte à la fierté que nous avons de proposer des accessoires en bon état à moindre frais. Il n’est pas très difficile de peindre correctement si le désir de faire un bon travail est là. Je ne veux pas voir de coulures ou de traces, même sur quelque chose d’aussi banal qu’une poubelle. Une manipulation un peu rude ou un transport alors que la peinture n’est pas sèche, conduit à faire deux fois le travail. Tout ce qu’il faut, c’est un peu de patience, et l’amour du travail bien fait. Les gens ne remarquent pas toujours les choses comme ça, que le personnel d’entretien de parcours à fait, mais remarque à coup sûr si cela n’est pas fait. Les golfeurs peuvent ou ne peuvent pas exprimer leurs préoccupations à l’intendant, ils font remonter les doléances via le pro ou le personnel d’accueil, ou tout simplement vont jouer ailleurs sans dire un mot à personne.

Un parcours toujours apprêté

La plupart des intendants essaient toujours de présenter leur parcours sous le meilleur jour. En particulier lors des grandes compétitions et des tournois. Pour embellir le parcours qui est pourtant déjà prêt, on réalise un dernier petit arrosage manuel, on tend les cordes qui canalisent les spectateurs, on vérifie le paillage des massifs juste à l’entrée du club, on range les paniers du practice, on ramasse le papier sur le parking, on cache les câbles de TV. Ces dernières petites retouches prennent un minimum de temps et vous rendent fier d’avoir des joueurs et des visiteurs qui apprécient notre golf. Nous souhaitons tous maintenir des conditions de tournoi tout au long de l’année, mais c’est tout simplement irréalisable pour la plupart d’entre nous. Nous pouvons seulement essayer de présenter un parcours du mieux que nous pouvons avec les moyens qui nous sont donnés.

Si les golfeurs sont fiers de leur parcours, comme l’est leur intendant alors le plus dur est fait.

Matthew Miller – Superintendant à Carey Park Golf Course à Hutchinson (Kansas).
Traduction de Pascal VAN HOLLEMEERSCH – Intendant CAEN et HOULGATE

LES BIOSTIMULANTS

Les Biostimulants.
Les intendants sont souvent dans le flou dès lors qu’il s’agit de l’utilisation des biostimulants et des effets que l’on est en droit d’attendre.
Nombre d’intendants ont reconnu avoir un peu de mal à s’y retrouver parmi tous les produits qui se réclament biostimulants. Le plus dur est de choisir, puis de déterminer la meilleure façon d’intégrer un programme de bio-stimulation dans sont programme courant de nutrition du gazon.
Ces discussions sont les réminiscences d’un article qui indiquait que Sherlock Holmes aurait fait un excellent chercheur en agronomie tant il voulait, en permanence, comprendre et éviter les risques des évidences trop simplistes.
Dans ‘’Scandale en Bohême‘’, Holmes dit au Docteur Watson :
‘’C’est une erreur monumentale d’établir une théorie avant d’avoir entre les mains, l’ensemble des éléments d’appréciation. Inconsciemment ont est tenté de remplacer les faits par la théorie, alors que la théorie devrait, à chaque fois découler des faits.’’ Beaucoup d’intendants sont comme Holmes, et considèrent une pratique culturale éprouvée, si les résultats obtenus sont prouvés.
Au regard des données accumulées durant dix ans sur le biostimulants, dans les centres de recherche, les laboratoires et sur les divers sites (centre d’essais, parcs, golfs, terrains de sports….) un certain nombre de faits sont avérés. Un biostimulant est un produit organique qui, lorsqu’il est appliqué en petite quantité, améliore la croissance et le développement des plantes de telle sorte que la réponse ne puisse pas être attribuée à un élément fertilisant. Les biostimulants peuvent également être décrits comme des régulateurs positifs de croissance, ou comme aime à le souligner James B. BEARD des ‘’améliorateurs métabolitiques’’.
Nos recherches ont montré que l’application de biostimulants conditionne le gazon à tolérer un stress environnemental et augmente de manière significative la croissance de la plante et tout particulièrement le développement racinaire. Ils se sont également révélés développer l’activité photochimique du gazon (évaluation de la photosynthèse) surtout dans les conditions les plus défavorables au gazon, faible humidité du sol, pression de maladies, infestation de nématodes, forte exposition aux UV, chaleur.
Combien et quand ?
Combien d’intendants savent précisément quel biostimulant et à quelle dose l’utiliser ? Quelle est la bonne fréquence d’application ? Il est compliqué de répondre à ce type de question car les biostimulants sont formulés à partir de nombreuses matières premières, et surtout à des concentrations très variables. Ceux qui ont les concentrations les plus faibles peuvent paraitre les moins chers, mais au regard de l’efficacité sur le long terme, ils peuvent s’avérer, à résultat égal, beaucoup plus onéreux. L’évaluation du coût doit rapporter une unité de substance active à une unité de surface. Une certaine confusion règne également du fait que certains produits, présentés comme des biostimulants et classifiés comme tels, ne sont pas en mesure d’apporter les bienfaits que l’on devrait pouvoir attendre d’eux. Au sein de l’Université de Virginie, nous avons démontré que les extraits d’algues, les acides humiques, mais aussi certaines triazoles, le silicate de potasse et (à faible dose) l’acide salicylique avaient tous des propriétés biostimulantes très intéressantes. Toutefois, pour les deux plus communément utilisés, les acides humiques et les extraits d’algues, des variations importantes ont été mises à jour du fait de la grande variété de produit source et des techniques d’extraction.
Les extraits d’algues
La composition chimique des extraits d’algues est conditionnée par la nature même des algues et de leur mode de développement. T.H. Senn, de l’Université de Clemson, à longuement étudié les extraits d’algues et leur influence sur la santé des plantes. Il a notamment démontré que les préparations à base d’Ascophyllum nodosum obtenues par hydrolyse, en phase alcaline, et selon un protocole très strict, dans les eaux norvégiennes, sont des produits très stables et concentrés. Des résultats similaires en tous points ont été obtenus avec des algues provenant des eaux très froides, sous les mêmes latitudes, en Nouvelle Ecosse. Les résultats montrent une activité biologique similaire. Des hormones de type gibbérellines et auxines ont été isolées et quantifiées sur ces échantillons. Ce sont elles les principales substances actives de ces extraits.
Les acides humiques
Les substances humiques peuvent être extraites de divers supports. Sols divers, tourbe, argiles (en particulier léonardite), lignite. Lors de la manipulation, les acides humiques et fulviques peuvent être séparés par acidification. En effet, les acides humiques sont précipités à des pH de 2 ou moins. Les acides fulviques, solubles à tous pH, ont une masse moléculaire inférieure et une activité biologique plus importante. Les deux principaux aspects de ces composés humiques qui influencent la croissance des plantes, sont la présence d’hormone et en particulier d’auxines, mais surtout le pouvoir de chélation de ces substances sur certains composés inorganique tel que le fer par exemple.
Dosages et fréquence des apports
Les résultats des nombreuses recherches indépendantes menées sur le sujet permettent de vérifier l’efficacité des produits, et confirment que la grande majorité d’entre eux affichent le contenu exact de leur produit. Les bonnes doses d’application et les recommandations sont portées à la connaissance de l’utilisateur. Notre expérience nous conforte dans le choix d’apports fréquents à faibles doses, plus efficients que de rares apports plus massifs. Par ailleurs, les biostimulants sont, ou interviennent sur les hormones, un apport important peut être nuisible au bon développement de la plante. Dans le cas de fréquentes applications (toutes les 3 à 4 semaines) nous avons obtenu d’excellents résultats avec 14 g d’acides humiques, 6 g d’extraits d’algues et 14 g de triazole appliqués conjointement pour 100 m². Les applications ont été effectuées sur un couvert végétal composé à 100% d’agrostis pallustris. Attention, compte tenu des différences de réglementation, l’usage de certains fongicides est soumis à autorisation. De plus le mélange sera à effectuer juste au moment de la pulvérisation. Il n’existe pas de spécialité commerciale associant des biostimulants et un fongicide à base de triazoles.
Avec le temps, l’effet biostimulant de l’application décroit. Ce qui nous renforce dans notre conviction que des apports fréquents fractionnés sont plus souhaitables. Trois à six applications annuelles, durant les périodes de stress peuvent être programmées. La plupart des biostimulants proposent une palette d’éléments nutritifs qui viennent renforcer et légitimer leur utilisation.
Que sommes-nous en droit d’attendre des biostimulants
Commençons par expliquer comment les divers stress environnementaux peuvent affecter les tissus de la plante. Puis, à partir de là, voir comment l’utilisation des biostimulants, au regard des résultats et observations de nos essais, peut diminuer les dommages occasionnés aux tissus de la plante.
Le stress environnemental
En conditions favorables, la molécule d’oxygène accepte des électrons durant le processus métabolique. Cependant, en conditions défavorables, ce fonctionnement de l’oxygène se trouve complètement bouleversé occasionnant la production de toxines. Ces toxines, regroupées sous le nom de radicaux libres sont encore appelées Superoxides, peroxyde d’hydrogène ou hydroxyle radical. Ces radicaux libres causent des dépigmentations, de sérieux dommages aux parois cellulaires, aux mitochondries et aux chloroplastes, qui induisent une très forte baisse de l’activité photosynthétique, la mort de certaines cellules et parfois même, la mort de la plante elle-même. La plante réagit à ces dégradations métabolitiques, en produisant des composés chimiques regroupés sous le nom d’antioxydants. Ils réagissent avec l’oxygène des radicaux libres pour produire de l’eau et des molécules d’oxygène. En condition normale, la plante est autosuffisante en antioxydant pour détoxyfier les radicaux libres. Tous types de stress environnemental est à même de produire des radicaux libres en quantité importante, limitant ou empêchant la plante de se défendre seule pour stopper les effets négatifs induits. Si cet état de stress important se prolonge, cela peut conduire la plante à passer un premier cap qui est l’entrée en dormance pour réduire son métabolisme, et par la suite, le deuxième cap étant la mort pure et simple de la plante. Durant cette période de grand stress, la plante produit des grandes quantités d’éthylène qui marque le début de la phase de sénescence des feuilles et le transfert des réserves glucidiques au niveau du point de production central, la couronne (d’où partent les nouvelle tiges ou stolons). La photosynthèse est stoppée et la respiration fortement diminuée pour assurer un minimum d’activité au niveau de la couronne et de certaines racines. L’augmentation de la concentration en éthylène dans les tissus coïncide avec la diminution de la production par la plante des hormones de croissance, l’auxine et la cytokinine.
Les traitements avec des biostimulants
Nous sommes convaincus que les traitements préventifs avec des biostimulants à base d’extraits d’algues et de composés humiques sont de nature à modifier profondément la balance hormonale de la plante pour favoriser la production d’auxine et de cythokinine, même en présence d’éthylène dans les tissus., de telle sorte que la production d’antioxydants ne soit pas stoppée. Le gazon sera à même de faire face au stress alors que les conditions environnementales devraient le conduire au mieux à un état de dormance. D’après nos recherches l’impact primordial que les biostimulants ont sur des gazons stressés par la sécheresse, la salinité, la chaleur, le froid, la pression de la sclérotiniose, l’exposition à des taux élevés d’UV, l’application d’herbicides et la pression des nématodes en association avec la production naturelle des cellules d’antioxydants, protège la plante durant la fabrication de radicaux libres en excès.
Par exemple de plus en plus de gazons sont désormais irrigués avec des eaux issues du traitement des eaux usées. Lors de l’évapotranspiration, les sels s’accumulent dans le sol et on observe une augmentation des radicaux libres dans la plante à cause du stress engendré par la présence de sel. Les antioxydants stimulés par les biostimulants apportés permettront de réduire notablement l’influence néfaste des radicaux libres. De plus, on constate une réduction du sodium et du chlore dans les plantes traitées avec des apports de biostimulants.
La tolérance à un faible taux d’humidité du sol est un des aspects les plus marquants de l’utilisation de biostimulants sur les graminées à gazon. Les plantes traitées avec un biostimulant retiennent mieux l’humidité que les plantes non traitées. De même, les plantes supportent mieux de longues périodes entre deux arrosages et demandent moins de syringe en période de très fortes chaleurs. Ces conditions moins humides en surface, évitent l’apparition de mousses et algues sur les greens. A l’université de Virginie, il a été démontré que l’usage combiné d’extraits d’algues, d’acides humiques, d’un fongicide à base de triazole, de silicates de potasse et une faible dose d’acide salicylique avait des propriétés biostimulantes très intéressantes.

Traduction de Pascal VAN HOLLEMEERSCH Intendant des golfs Bluegreen de CAEN et HOULGATE de l’article de R. SCHMIDT, E. ERVIN et X.ZHANG paru dans Golf Course Management

Si vous prenez soin des microbes, les microbes prendront soin de votre gazon.

Traduction de Pascal Van Hollemeersch,
d’après l’article “If you care for microbes, microbes will care for your turf”
Golf Course Management

Si vous prenez soin des microbes, les microbes prendront soin de votre gazon.
La gestion du feutre nécessite plus que des top-dressing et des aérations.
Les greens peuvent être aérés selon différents modes opératoires et avec de nombreuses variantes techniques. Mais en général, les couches de sable et de matière organique vont continuer de s’accumuler au niveau de la zone racinaire et nuire à la santé du gazon. Aérations et sablages ne sont pas les seules réponses pour faire faire face à ce phénomène de stratification du feutre.
La clé est d’assurer un bon développement des microbes dans le feutre et la zone racinaire en général. Plusieurs techniques permettent aux intendants des parcours de golf, et par extension aux techniciens des surfaces engazonnées, de prendre soin des micros organismes du sol afin qu’ils puissent décomposer ce feutre qui contribue à la stratification du sol des greens.

Alimenter la plante.
L’approche traditionnelle de la fertilisation à toujours été de nourrir la plante. Nous analysons la réponse du gazon et les décisions liées à la fertilisation azotée sont basées sur la couleur, la pousse, la période de l’année ou de la fraction d’une dose théorique annuellement prédéterminée. L’apport des autres éléments nutritifs est généralement basé sur les résultats d’analyse de sol. Ce mode opératoire suit en quelque sorte la courbe de croissance du gazon.

POINTS CLÉS
• La stratification des sols des gazons sportifs résulte de la multiplication d’opérations d’entretien réalisées avec plus ou moins de réussite.
• Le sable et les sols contiennent plus ou moins de micros organismes pour s’attaquer au feutre, mais ces microbes de la zone racinaire sont souvent inactifs.
• Ces micros organismes peuvent être activés par des apports d’acides humiques.
• En jetant un coup d’œil aux résultats d’analyse de sol on constate rapidement les éléments dont le sol manque le plus.

La véritable image de la fertilité d’un sol est le triangle du sol qui inclut, en plus du sol et de la plante la population microbienne. A son examen, on peut évaluer l’efficience de la gestion du sol, en effet, les microbes rendent disponibles pour les plantes tous les nutriments apportés. La population microbienne est responsable des la dégradation de la matière organique, de la production d l’humus et, pour une bonne part de l’aération et de la floculation des agrégats du sol.
La formation de couches dans les substrats très sableux à été un grave problème durant des années et continue à l’être aujourd’hui. Les taux de fertilisants, l’eau, le trafic et les pesticides nécessaires pour maintenir les gazons aux standards actuels sont une arme à double tranchant. Non seulement ces techniques repoussent chaque fois, un peu plus le gazons vers ses limites physiologique mais, ces mêmes facteurs réduisent voire détériorent l’activité biologique du sol.
L’activité microbienne est fortement réduite ou supprimée dans les substrats très sableux.

L’évolution des couches
La matière organique n’est pas complètement à bannir, en effet, depuis des années, il est convenu que 5 ou 6 mm de feutre à la surface des greens permet d’obtenir une résilience et une capacité à retenir les effets donnés aux balles sur les greens construits sur des supports très sableux. Toutefois, lorsque cette strate végétale partiellement décomposé devient fortement comprimée et non poreux à l’air et à l’eau, elle peut rapidement se révéler un problème particulièrement délicat à résoudre. La saturation en eau qui s’opère juste sous la surface restreint le flux d’air vers le système racinaire amorçant la formation d’une couche noire à la faveur de conditions anaérobiques.
A partir de ce moment, la matière organique continue de s’accumuler en raison de l’absence de vie microbienne dans ce milieu anaérobique, ce qui empêche la bonne ventilation du substrat. Des top-dressing et des aérations peuvent limiter les effets néfastes d’un tel système en apportant de l’air dans la couche de feutre, mais cela n’est pas suffisant.
L’objectif étant de mettre en place des greens le plus rapidement possible, des quantités importantes de fertilisants et d’eau sont appliquées pour activer le processus. Couplé au mélange très sableux de la zone racinaire on obtient un milieu particulièrement défavorable au développement des micros organismes. Les greens de golf sont par définition de gros producteurs de feutre. Le développement de cette couche de feutre est discernable en amont, bien avant que les symptômes soient visibles à l’œil nu. L’évolution de cette couche n’est pas vraiment visible, jusqu’à ce qu’elle commence à s’assombrir. C’est pourquoi une coupe transversale du profil est préférable à l’utilisation d’un échantillonneur tubulaire. Ces problème de stratification du sol peuvent intervenir rapidement, parfois même quelques mois seulement après le semi. La première saison d’aération est capitale pour enrayer toute accumulation d’un feutre dense.
On pense communément « Ce sont de nouveaux greens construits selon les spécifications de la norme USGA, ils n’y a pas lieu de les aérer pour l’instant, ils ne sont pas compactés ». Hors le compactage n’est qu’une des raisons pour lesquelles on réalise une aération. Le maintien de condition d’aération et de porosité en surface, dans l’horizon racinaire est tout aussi important. Les apports de sable par top dressing doivent être convenablement réalisés pour assurer une parfaite dispersion du sable dans le feutre pour assurer une bonne porosité et réduire l’alternance très marquée entre les couches de sable et les couche de feutre (couches sandwiches).

Nourrir les bactéries
Les sablages ne doivent pas systématiquement tendre vers un horizon 100% sable, sinon on retombe dans les travers qui ont conduit à la formation de feutre en l’absence de vie microbienne. Il est impératif que les responsables de terrains de sports engazonnés développent et maintiennent un environnement qui contribue à une bonne activité microbienne, de sorte que les micro-organismes participent au bon fonctionnement des sols sableux comme ils le feraient dans des sols aux horizons de surface plus fertiles. La présence d’une population bactérienne à qui profite la nourriture provenant des humâtes, des hydrates de carbones et des exsudats racinaires est un gage de fertilité du sol. Ce type de bactéries doit être encouragé dans les substrats très sableux. Lorsque les humâtes et les hydrates de carbone sont régulièrement apportés dans ces supports, ils produisent une source d’alimentation pour les bactéries. Ces dernières transforment la matière organique en des composés dont la forme les rend utilisables pour les plantes et limite l’accumulation de tissus organiques partiellement décomposés. Elles participent en outre au bon fonctionnement du sol et entre dans de nombreux processus de dégradation ou de réorganisation des éléments nutritifs assurant la bonne santé des plantes et l’efficacité des fertilisants. Après avoir initier un programme à base d’hydrates de carbone et d’humâtes, nombre de super-intendants sont capables de réduire les quantité apportées dans les programmes de fertilisation. En fait, cela est dû à une meilleure utilisation des ressources disponibles (matière organique), par une meilleure efficacité des bactéries. Ces programmes produisent tous les mêmes résultats, à savoir la réduction de l’accumulation de la matière organique et de la formation des « couches sandwiches ».
Un nouveau regard sur les analyses de sol
L’activité microbienne a d’autres effets très positifs comme l’élimination des couches noires (en présence d’oxygène bien sûr), ou tout autre problème de sol lié à un déséquilibre et en particulier la saturation des bases. Lorsque l’on interprète des analyses de sol il est courant de regarder les kilos par hectare plutôt que le pourcentage de saturation du sol. Ce pourcentage de saturation révèle pourtant la contribution de chacun de ces cations sur la capacité totale de stockage du sol. Un déséquilibre important des cations, perturbe l’alimentation des plantes car certains éléments ne sont plus disponibles, mais cela inhibe également le développement des micro-organismes et réduit leur activité comme dans un sol pauvre.
Le ratio calcium/magnésium (Ca/Mg) est la clé du bon équilibre des cations, de la disponibilité des éléments nutritifs et contribue à un environnement idéal pour la vie microbienne. Dans un substrat sableux, on recherchera un taux de calcium d’environ 60% des bases échangeables et un taux de magnésium de 20%. Dans un substrat terre on observera plutôt des valeurs de 70 % pour le calcium et 10 % pour le magnésium. Le point important est qu’ensemble, le calcium et le magnésium doivent représenter au moins 80% de la saturation. Le potassium doit être à 3 à 5%, l’hydrogène à 10 à 15% et le reste des bases à 2 à 4%. En regardant de près les valeurs de votre analyse de sol, cela vous indique également les déséquilibres et la disponibilité des éléments. Connaître la composition de votre sol n’a par contre aucun intérêt si vous ne connaissez pas la disponibilité des éléments.
Conclusion
L’activité microbienne d’un sol est le fondement de la bonne gestion d’un sol et de la santé des plantes. Conduire son entretien dans ce sans n’est ni compliqué, ni onéreux. Cela demande juste un programme de fertilisation adapté qui prend en compte les trois sommets du triangle Sol/Plante/Vie Microbienne. En analysant votre programme, vous constaterez que les engrais et les pesticides deviendront moins importants au regard des bénéfices que vous pouvez retirer d’un bon management de votre sol et de ses micro-organismes.
Bud WHITE – Ingénieur agronome et consultant chez Total Tuf Service Inc.

Décès

A tous,
C’est avec émotion que nous avons appris le décès de notre collègue Hervé Urbain du Royal Golf Club des Fagnes (Spa).

Hervé est décédé le jeudi 6 juillet 2017.
Les obsèques ont eu lieu ce lundi 10 juillet dans l’intimité.
Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille et ses proches.

Le Conseil d’Administration.

(Photo gauche)

Calendrier Planning 2020

LE PLANNING EST REVENU !!!

Nombre d’entre vous nous demandaient où restaient les Calendriers Planning.
Aussi pour vous faciliter la vie, nous en avons changé la présentation.

Vous pouvez aisément demander à votre « Centre de copies » de l’imprimer sur le support et dans la ou les dimensions et dans les quantités qui vous sont utiles.

Pour cela chargez ce document sur une clé USB ou envoyez le par mail.

Vous pouvez utiliser soit la version PDF si vous ne désirez rien changer, ou opter pour la version Excel que vous pouvez compéter ou modifier à votre guise.

Bonne saison à tous.

Planning 2020

Alerte

Envoyé par: Honorez Philippe, le 06 12 2016. Golf du Centry.
Description: Brins rouges persistants sous le givre.
Identification: Fil Rouge.
Cause: Infestation fréquente.
Solution: Vivre avec.
 

Vous constatez une maladie ?
Merci de nous envoyer photo et description

ALERTE MALADIE
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test alerte maladie

Envoyé par Philippe Honorez le 5 décembre 2016 – Golf du Centry – Brabant Wallon

Description : Rond blanc à l’apparence poudreuse

Identification : Sucre semoule

Cause : maladresse

Solution : passer l’aspirateur

 

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Deelnemers/Participants  : 
Spelen/Jouer /Clinic/Barbecue  : 
Jouer/spelen + barbecue
Initiation/initiatie + barbecue
Barbecue (à partir de 18h/vanaf 18u)*
Email  : *
Opmerkingen/Remarques
 

Les Biostimulants

Les intendants sont souvent dans le flou dès lors qu’il s’agit de l’utilisation des biostimulants et des effets que l’on est en droit d’attendre.

Nombre d’intendants ont reconnu avoir un peu de mal à s’y retrouver parmi tous les produits qui se réclament biostimulants. Le plus dur est de choisir, puis de déterminer la meilleure façon d’intégrer un programme de biostimulation dans sont programme courant de nutrition du gazon.

Ces discussions sont les réminiscences d’un article qui indiquait que Sherlock Holmes aurait fait un excellent chercheur en agronomie tant il voulait, en permanence, comprendre et éviter les risques des évidences trop simplistes.

Dans ‘’Scandale en Bohême‘’, Holmes dit au Docteur Watson :

‘’C’est une erreur monumentale d’établir une théorie avant d’avoir entre les mains, l’ensemble des éléments d’appréciation. Inconsciemment ont est tenté de remplacer les faits par la théorie, alors que la théorie devrait, à chaque fois découler des faits.’’ Beaucoup d’intendants sont comme Holmes, et considèrent une pratique culturale éprouvée, si les résultats obtenus sont prouvés.

Au regard des données accumulées durant dix ans sur le biostimulants, dans les centres de recherche, les laboratoires et sur les divers sites (centre d’essais, parcs, golfs, terrains de sports….) un certain nombre de faits sont avérés. Un biostimulant est un produit organique qui, lorsqu’il est appliqué en petite quantité, améliore la croissance et le développement des plantes de telle sorte que la réponse ne puisse pas être attribuée à un élément fertilisant. Les biostimulants peuvent également être décrits comme des régulateurs positifs de croissance, ou comme aime à le souligner James B. BEARD des ‘’améliorateurs métabolitiques’’.

Nos recherches ont montré que l’application de biostimulants conditionne le gazon à tolérer un stress environnemental et augmente de manière significative la croissance de la plante et tout particulièrement le développement racinaire. Ils se sont également révélés développer l’activité photochimique du gazon (évaluation de la photosynthèse) surtout dans les conditions les plus défavorables au gazon, faible humidité du sol, pression de maladies, infestation de nématodes, forte exposition aux UV, chaleur.

Combien et quand ?

Combien d’intendants savent précisément quel biostimulant et à quelle dose l’utiliser ? Quelle est la bonne fréquence d’application ? Il est compliqué de répondre à ce type de question car les biostimulants sont formulés à partir de nombreuses matières premières, et surtout à des concentrations très variables. Ceux qui ont les concentrations les plus faibles peuvent paraitre les moins chers, mais au regard de l’efficacité sur le long terme, ils peuvent s’avérer, à résultat égal, beaucoup plus onéreux. L’évaluation du coût doit rapporter une unité de substance active à une unité de surface. Une certaine confusion règne également du fait que certains produits, présentés comme des biostimulants et classifiés comme tels, ne sont pas en mesure d’apporter les bienfaits que l’on devrait pouvoir attendre d’eux. Au sein de l’Université de Virginie, nous avons démontré que les extraits d’algues, les acides humiques, mais aussi certaines triazoles, le silicate de potasse et (à faible dose) l’acide salicylique avaient tous des propriétés biostimulantes très intéressantes. Toutefois, pour les deux plus communément utilisés, les acides humiques et les extraits d’algues, des variations importantes ont été mises à jour du fait de la grande variété de produit source et des techniques d’extraction.

Les extraits d’algues

La composition chimique des extraits d’algues est conditionnée par la nature même des algues et de leur mode de développement. T.H. Senn, de l’Université de Clemson, à longuement étudié les extraits d’algues et leur influence sur la santé des plantes. Il a notamment démontré que les préparations à base d’Ascophyllum nodosum obtenues par hydrolyse, en phase alcaline, et selon un protocole très strict, dans les eaux norvégiennes, sont des produits très stables et concentrés. Des résultats similaires en tous points ont été obtenus avec des algues provenant des eaux très froides, sous les mêmes latitudes, en Nouvelle Ecosse. Les résultats montrent une activité biologique similaire. Des hormones de type gibbérellines et auxines ont été isolées et quantifiées sur ces échantillons. Ce sont elles les principales substances actives de ces extraits.

Les acides humiques

Les substances humiques peuvent être extraites de divers supports. Sols divers, tourbe, argiles (en particulier léonardite), lignite. Lors de la manipulation, les acides humiques et fulviques peuvent être séparés par acidification. En effet, les acides humiques sont précipités à des pH de 2 ou moins. Les acides fulviques, solubles à tous pH, ont une masse moléculaire inférieure et une activité biologique plus importante. Les deux principaux aspects de ces composés humiques qui influencent la croissance des plantes, sont la présence d’hormone et en particulier d’auxines, mais surtout le pouvoir de chélation de ces substances sur certains composés inorganique tel que le fer par exemple.

Dosages et fréquence des apports

Les résultats des nombreuses recherches indépendantes menées sur le sujet permettent de vérifier l’efficacité des produits, et confirment que la grande majorité d’entre eux affichent le contenu exact de leur produit. Les bonnes doses d’application et les recommandations sont portées à la connaissance de l’utilisateur. Notre expérience nous conforte dans le choix d’apports fréquents à faibles doses, plus efficients que de rares apports plus massifs. Par ailleurs, les biostimulants sont, ou interviennent sur les hormones, un apport important peut être nuisible au bon développement de la plante. Dans le cas de fréquentes applications (toutes les 3 à 4 semaines) nous avons obtenu d’excellents résultats avec 14 g d’acides humiques, 6 g d’extraits d’algues et 14 g de triazole appliqués conjointement pour 100 m². Les applications ont été effectuées sur un couvert végétal composé à 100% d’agrostis pallustris. Attention, compte tenu des différences de réglementation, l’usage de certains fongicides est soumis à autorisation. De plus le mélange sera à effectuer juste au moment de la pulvérisation. Il n’existe pas de spécialité commerciale associant des biostimulants et un fongicide à base de triazoles.

Avec le temps, l’effet biostimulant de l’application décroit. Ce qui nous renforce dans notre conviction que des apports fréquents fractionnés sont plus souhaitables. Trois à six applications annuelles, durant les périodes de stress peuvent être programmées. La plupart des biostimulants proposent une palette d’éléments nutritifs qui viennent renforcer et légitimer leur utilisation.

Que sommes-nous en droit d’attendre des biostimulants

Commençons par expliquer comment les divers stress environnementaux peuvent affecter les tissus de la plante. Puis, à partir de là, voir comment l’utilisation des biostimulants, au regard des résultats et observations de nos essais, peut diminuer les dommages occasionnés aux tissus de la plante.

Le stress environnemental

En conditions favorables, la molécule d’oxygène accepte des électrons durant le processus métabolique. Cependant, en conditions défavorables, ce fonctionnement de l’oxygène se trouve complètement bouleversé occasionnant la production de toxines. Ces toxines, regroupées sous le nom de radicaux libres sont encore appelées Superoxides, peroxyde d’hydrogène ou hydroxyle radical. Ces radicaux libres causent des dépigmentations, de sérieux dommages aux parois cellulaires, aux mitochondries et aux chloroplastes, qui induisent une très forte baisse de l’activité photosynthétique, la mort de certaines cellules et parfois même, la mort de la plante elle-même. La plante réagit à ces dégradations métabolitiques, en produisant des composés chimiques regroupés sous le nom d’antioxydants. Ils réagissent avec l’oxygène des radicaux libres pour produire de l’eau et des molécules d’oxygène. En condition normale, la plante est autosuffisante en antioxydant pour détoxyfier les radicaux libres. Tous types de stress environnemental est à même de produire des radicaux libres en quantité importante, limitant ou empêchant la plante de se défendre seule pour stopper les effets négatifs induits. Si cet état de stress important se prolonge, cela peut conduire la plante à passer un premier cap qui est l’entrée en dormance pour réduire son métabolisme, et par la suite, le deuxième cap étant la mort pure et simple de la plante. Durant cette période de grand stress, la plante produit des grandes quantités d’éthylène qui marque le début de la phase de sénescence des feuilles et le transfert des réserves glucidiques au niveau du point de production central, la couronne (d’où partent les nouvelle tiges ou stolons). La photosynthèse est stoppée et la respiration fortement diminuée pour assurer un minimum d’activité au niveau de la couronne et de certaines racines. L’augmentation de la concentration en éthylène dans les tissus coïncide avec la diminution de la production par la plante des hormones de croissance, l’auxine et la cytokinine.

Les traitements avec des biostimulants

Nous sommes convaincus que les traitements préventifs avec des biostimulants à base d’extraits d’algues et de composés humiques sont de nature à modifier profondément la balance hormonale de la plante pour favoriser la production d’auxine et de cythokinine, même en présence d’éthylène dans les tissus., de telle sorte que la production d’antioxydants ne soit pas stoppée. Le gazon sera à même de faire face au stress alors que les conditions environnementales devraient le conduire au mieux à un état de dormance. D’après nos recherches l’impact primordial que les biostimulants ont sur des gazons stressés par la sécheresse, la salinité, la chaleur, le froid, la pression de la sclérotiniose, l’exposition à des taux élevés d’UV, l’application d’herbicides et la pression des nématodes en association avec la production naturelle des cellules d’antioxydants, protège la plante durant la fabrication de radicaux libres en excès.

Par exemple de plus en plus de gazons sont désormais irrigués avec des eaux issues du traitement des eaux usées. Lors de l’évapotranspiration, les sels s’accumulent dans le sol et on observe une augmentation des radicaux libres dans la plante à cause du stress engendré par la présence de sel. Les antioxydants stimulés par les biostimulants apportés permettront de réduire notablement l’influence néfaste des radicaux libres. De plus, on constate une réduction du sodium et du chlore dans les plantes traitées avec des apports de biostimulants.

La tolérance à un faible taux d’humidité du sol est un des aspects les plus marquants de l’utilisation de biostimulants sur les graminées à gazon. Les plantes traitées avec un biostimulant retiennent mieux l’humidité que les plantes non traitées. De même, les plantes supportent mieux de longues périodes entre deux arrosages et demandent moins de syringe en période de très fortes chaleurs. Ces conditions moins humides en surface, évitent l’apparition de mousses et algues sur les greens. A l’université de Virginie, il a été démontré que l’usage combiné d’extraits d’algues, d’acides humiques, d’un fongicide à base de triazole, de silicates de potasse et une faible dose d’acide salicylique avait des propriétés biostimulantes très intéressantes.

Traduction de Pascal VAN HOLLEMEERSCH Intendant des golfs Bluegreen de CAEN et HOULGATE de l’article de R. SCHMIDT, E. ERVIN et X.ZHANG paru dans Golf Course Management

URGENCE : PHYTO ZERO

 » GROUPE DE TRAVAIL PHYTO  »

Constitué à l’initiative de la G.A.B. avec le soutien de l’A.F.G.

Nous ne sommes pas sans savoir que nous nous dirigeons vers une restriction drastique des produits phytopharmaceutiques à l’horizon 2018. Nous sommes partis vers le zéro phyto ! Nous en sommes bien conscients et c’est pourquoi, le 23 juin 2015, les délégués de la presque totalité des golfs Wallons se retrouvaient dans un auditoire à Louvain-la Neuve pour une séance d’information des plus importantes. Il nous est clairement apparu que rester passifs et subir une règlementation n’était pas la solution.

Nous devons devenir acteurs et pro actifs. Nous désirons que la spécificité et l’importance de notre travail dans la réalisation de notre mission soient reconnus par tout un chacun. Entretenir un golf n’est pas un simple travail de culture d’espace vert. Nous devons assurer à nos joueurs les conditions de jeu particulières qu’impose ce sport olympique ; d’où nos contraintes spécifiques.

Depuis, le petit groupe qui avait initié le travail d’information, poursuit son action et ne compte pas en rester là. Si un bon encadrement et un usage raisonné des produits phytopharmaceutiques dans un respect de la nature et de nos joueurs a toujours été une de nos préoccupations majeure, le zéro phyto absolu n’est objectivement pas raisonnable et réellement impossible.

Nous voulons tous pouvoir assurer notre mission et disposer des moyens indispensables pour gérer les maladies sur les greens, et pour éviter aux joueurs de perdre leurs balles dans les roughs et même sur les fairways, en contrôlant les adventices indésirables comme les pâquerettes et les trèfles ainsi que les larves en surnombre qui attirent les corneilles.

Pour obtenir cette possibilité de pouvoir opérer en toute légalité, il est primordial que nous puissions, en votre nom, rencontrer les instances règlementant ce secteur. Et pour cela il s’avère indispensable que nous soyons mandatés aussi bien par les directions de nos clubs que par les techniciens concernés (greenkeepers et consultants).

Aidez VOUS, aidez nous, en nous donnant un mandat franc et unanime pour mener à bien cette mission.

 

Télécharger le document à nous renvoyer signé dans les meilleurs délais :  GROUPE DE TRAVAIL PHYTO

TechniGreen.info – TechniSport.info

TechniGreen.info – TechniSport.info

Vous convient le jeudi 1er octobre 2015 dans les installations du Stade Roi Baudouin avenue du Marathon, 135, 1020 Bruxelles à la journée de formation TechniGreen-TechniSport avec espace-expo et démo’s de nouvelles machines.

Inscription obligatoire avant le vendredi 25 septembre.

Participation GRATUITE de 14h à 18h – inscription obligatoire via le formulaire en annexe ou via http://technisport.info/sg/images/GK-ENTREE-GRATUITE-14h-18h-stadeRB-avant-25-09-2015.pdf

Programmes des conférences payantes avec BBQ et formulaire d’inscription se trouvent sur les sites :
http://technisport.info/sg/index.php/fr/journee-technisport-info [2]
ou http://technisport.info/index.php/fr/journee [3].

Programme pour la matinée avec BBQ à midi: 140 € / pers.

Pour l’après-midi avec BBQ en soirée: 22 € / pers.

Participation GRATUITE de 14hà 18h sans BBQ

Les organisateurs de TechniGreen.info – TechniSport.info vous attendent nombreux et seront très heureux de vous accueillir ce jour là.

Paul ROLIN nous a quitté.

Certains d’entre-vous travaillent ou ont travaillé sur un golf qu’il a conçu.

Tous savent qu’il fut champion de Belgique plusieurs fois et qu’ensuite il a consacré toute son énergie et son enthousiasme à créer et à réaménager de nombreux golfs.

Une petite visite sur Wikipedia vous éclairera.       https://nl.wikipedia.org/wiki/Paul_Rolin

Nécrologie Paul Rolin LLB LLB 08-07-2015

LLB 08-07-2015

PHYTO, PHYTO, PHYTO… EN REGION WALLONNE…

Ce mardi 23 juin 2015, le Comité Régional PHYTO  organisait pour nous un colloque à Louvain La Neuve.

Intéressant retour dans un amphithéâtre!

Plus de trente golfs étaient représentés pour un total de 55 personnes y compris quelques délégués de firmes tous aussi concernés.

Nous avons aussi apprécié le soutien sur place de la FRBG et de l’AFG.

Il est incontestable que beaucoup de choses qui devaient simplement être rappelées firent l’effet d’une bombe pour certains.

Si vous êtes parmi les quatre  golfs non présents, prenez contact avec nous et nous vous ferons parvenir les documents distribués contre rétribution d’une « amende punition » de 50,00 €.

Nous n’en restons pas là et nous avons directement demandé à rencontrer les conseils d’administration de la FRBG et de l’AFG pour obtenir leur soutien auprès de tous les golfs afin de nous donner mandat pour poursuivre les contacts de sensibilisation déjà noués avec les acteurs décideurs de la législation.

Nous sommes bien décidés à fédérer et représenter tout les sports sur gazon: Golf, Football, Rugby, Hippodromes…

Merci à tous pour cette mobilisation, vous les techniciens soucieux de donner le meilleur à nos golfeurs.

Grand merci au CR PHYTO de Louvain La Neuve et aux orateurs intervenants.

 

 

 

LE KPMG TROPHY 2015 AU GOLF DE PIERPONT

Le Golf de Pierpont accueillait le KPMG TROPHY 2015  la semaine du 8 au 14 juin.

Au programme du lundi: entraînements.

Les mardi et mercredi: Pro-Am avec départs au 1 et au 10 dès 7 h 30 !

Jeudi, vendredi, samedi: la compétition proprement dite, avec toujours les premiers départs au 1 et au 10  à 7 h 30 !

Et cerise sur le gâteau, le dimanche premier départ au 1 à 7 h 15 !

A qui sait que la clarté n’est réelle qu’a partir de près de 5 heures, il est évident que le challenge était de taille.

Les tontes de fairways et semi-roughs ont forcément du être exécutées le soir ainsi qu’une deuxième tonte des greens.

Les températures élevées et le vent de fort à très fort ont nécessité un arrosage toutes les nuits avec complément à la main le soir.

Au programme tous les matins: Tonte des départs, tonte des approches, tonte des tours de greens et des avants-greens et tonte des greens synchronisée avec un roulage.

Ajoutez le ratissage des bunkers à la main et le changement des trous…

Si toute la semaine la rosée ne s’est pas montrée, ce ne fut pas le cas le dimanche ! Il fallut donc la souffler des premiers greens et l’éliminer des premiers fairways, juste devant les premiers joueurs, le soleil prenant le relais pour le reste.

Tout cela pour un résultat splendide; des greens à plus de 3 m 25 et une direction du tournoi enchantée.

Les joueurs eux aussi ont apprécié le parcours et dans ces conditions de links c’est un Écossais qui a remporté l’épreuve.

Toutes nos félicitations à toute l’équipe de terrain qui a su s’adapter à toutes les exigences du directeur du tournoi. Eric, Pascal, vous avez des gars formidables.

Votre travail permet de dire qu’à Pierpont, il y a un golf du tonnerre !