La nouvelle jeunesse du Royal Waterloo

Source: Members Only

A l’aube de ses 100 ans, le prestigieux club du Brabant wallon rénove ses installations sans toucher à son ADN et en visant plus que jamais l’excellence.

Le Royal Waterloo soufflera, en 2023, cent bougies sur son gâteau d’anniversaire. Et il fêtera l’événement le regard clairement tourné vers l’avenir. « L’idée est d’aborder ce nouveau cap de façon moderne et dynamique tout en préservant les grandes valeurs d’excellence qui font notre ADN », résume Jean-Pierre Maisin, président du club.

C’est dans cet esprit que d’importants travaux de rénovation et de transformation du club-house vont être entamés cet été. « Ils étaient indispensables, tant au niveau de l’état des murs que des dépenses énergétiques. Si tout va bien, ils dureront un peu moins d’un an. A l’arrivée, nos infrastructures seront bien plus qualitatives avec un nouveau bar, une nouvelle salle de restaurant et une terrasse encore plus grande », précise le président.

Un ADN sportif
Fondé en 1923 sur les terres de la ferme Blaret, à Rhode-St-Genèse, le club a pignon sur green à Lasne depuis le début des années soixante. Ses infrastructures sportives, réparties sur cent quarante hectares boisés loués à la famille Janssen, sont uniques en Belgique, avec deux championship courses (La Marache et Le Lion), un merveilleux parcours de 9 trous (Le Bois Héros) et des zones d’entraînement et de practice de très haut niveau. Il y aura aussi bientôt un club-house ultramoderne pour répondre aux attentes des membres et des visiteurs et pour accueillir les dix-neuvièmes trous des plus belles compétitions. « Durant la période des travaux, nous mettrons en place une structure de restauration provisoire. Elle sera, évidemment, pilotée par notre chef Hugues Mattagne. Et une partie de la terrasse restera également ouverte… »

Le club compte, aujourd’hui, environ deux mille membres, dont mille cinq cents sont des joueurs actifs. Dans l’absolu, il affiche donc complet. « Avec l’essor du golf en Belgique depuis le premier confinement, nos parcours n’ont jamais été aussi occupés et, parallèlement, nous recevons également de nombreuses candidatures extérieures. Nous sommes obligés de les mettre en attente en attendant un turnover. »

L’école des jeunes, véritable référence nationale et pépinière de talents, a également le vent en poupe. Faut-il rappeler que le RWGC a formé de nombreux grands champions, dont Nicolas Colsaerts. « Et nous sommes très fiers d’accueillir environ deux cents juniors qui symbolisent l’avenir du club et du golf national », ajoute Jean-Pierre Maisin.

Une politique sportive ambitieuse fait partie des gênes du club brabançon. Ce n’est pas un hasard si celui-ci a, tout au long de son histoire, collectionné les honneurs dans les palmarès nationaux et internationaux. Et s’il a été l’hôte de nombreuses grandes compétitions, dont plusieurs fois l’Open de Belgique.

Respect de l’environnement
Comme tous les clubs de golf du royaume, le Waterloo est confronté à une série de nouveaux challenges. Le respect de l’environnement et l’écoresponsabilité sont, sans doute, les plus importants. Voilà plusieurs années que l’interdiction de recourir aux produits phytopharmaceutiques pour l’entretien des parcours a obligé les greenkeepers à repenser leur façon de travailler. « Nous réfléchissons, par ailleurs, à une stratégie pour optimiser la récolte des eaux de ruissellement dans nos bassins afin de répondre aux besoins liés, notamment, à l’arrosage. La bonne gestion de l’eau dans les golfs représentera un vrai défi dans les prochaines années. Et nous voulons l’anticiper au maximum pour trouver des bonnes solutions.»

De la même façon, un travail de fond est réalisé en permanence sur le drainage, sur le sablage et sur l’ensemencement. Là aussi, il s’agit de faire les bons choix pour permettre la pratique du jeu durant toute l’année dans des conditions optimales.

Heureusement, les résultats sont là. Malgré un hiver souvent froid et pluvieux, les 45 trous du club ont retrouvé leur plus bel éclat avec l’arrivée des beaux jours. Pour les connaisseurs, l’endroit est plus que jamais « the place to be » pour chasser les birdies !

Un centenaire très moderne
Respectueux du passé et tourné vers l’avenir, le Waterloo suit, donc, à la lettre son roadbook. Evolution sans révolution pourrait être sa devise. L’arrivée de Tristan Freslon au poste de secrétaire général s’inscrit dans cette volonté d’aller de l’avant, d’améliorer la notoriété extérieure et la lisibilité en interne. Cet ancien pro français, rodé aux exigences du management d’un club de golf, participe à cet état d’esprit tourné vers la modernité. Le club communique, désormais, avec les outils de la dernière génération technologique et est présent sur les réseaux sociaux. Mais il conserve, bien sûr, son ADN historique et son esprit familial, convivial et « membership ».

Pour fêter son centenaire, en 2023, le RWGC a quelques idées en tête. « Mais ce sera, d’abord, un anniversaire pour les membres avec les membres. Il est prévu que nous soyons l’hôte des Championnats d’Europe amateurs par équipes. Mais il n’est pas prévu d’organiser un grand tournoi du Tour professionnel ou des fêtes somptuaires. En revanche, il est déjà question d’une représentation théâtrale, genre revue, qui ne manquera pas de piquant… » sourit Jean-Pierre Maisin. Un « Livre du centenaire », retraçant la riche histoire du club, est également en préparation. Ce n’est pas de matière dont il manquera…

Infos : www.rwgc.be