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Source: GreenTechPower

A travers cette rubrique, nous voulons faire évoluer l’image de défaitisme du secteur des parcs et jardins qui ne trouve pas de personnel, ou des travailleurs qui viennent s’y former avant de chercher du boulot dans un autre secteur. Cette fois-ci, nous vous présentons Abdellah Arbaï, qui est greenkeeper au club de golf d’Anderlecht. Un homme qui, au fil du temps, a appris à jongler avec toutes les situations afin d’offrir un terrain parfaitement entretenu aux membres du club.

GreenTechPower: ‘Abdellah, en quoi consiste ton boulot?’
Abdellah Arbaï: ‘je gère une équipe de 6 personnes qui est en charge de l’entretien du terrain et des abords. J’organise donc le planning des tâches, je surveille le bon déroulement de ces dernières et j’interviens également pour régler tous les imprévus qui peuvent se présenter sur le terrain. A côté de cela, je vérie le bon réglage des machines an de réaliser un travail parfait et je suis aussi l’aspect mécanique. Je réalise ainsi la plupart des entretiens sur les machines, et j’essaie de même de diagnostiquer les pannes an de réduire tant que possible les éventuelles immobilisations. Enfin, il faut surveiller les hommes an de s’assurer que les consignes de sécurité soient respectées, que les machines soient graissées, et ainsi de suite…’

GTP: ‘Pourquoi avoir choisi ce boulot?’
Abdellah: ‘Je suis arrivé un peu par hasard dans le secteur, même si j’ai toujours eu un faible pour l’agriculture et l’horticulture et que le secteur des parcs et jardins me plaisait bien. J’étais au chômage depuis quelques mois lorsque j’ai eu l’opportunité de travailler à mi-temps ici à Anderlecht, en tant que ramasseur de balles. Après deux années, je suis passé en temps-plein et j’ai rejoint l’équipe d’entretien du terrain, avant d’en prendre la responsabilité, il y a maintenant 12 ans.’

GTP: ‘Quels sont les aspects les plus chouettes de ton boulot?’
Abdellah: ‘j’apprécie particulièrement la diversité des tâches.
Nous cherchons en effet à améliorer le terrain en continu, de nouvelles machines sont livrées et il faut apprendre à les connaître et travailler avec… d’une manière générale, il faut pouvoir apprendre à se débrouiller et travailler de façon autonome, mais la récompense est de voir le résultat sur le terrain. Je ne suis pas vite satisfait et j’aime bien chercher toujours plus loin afin d’améliorer encore les choses. Enfin, la liberté de travail qui m’est offerte est également un atout. Le plus beau cadeau est de se donner à fond pour que le terrain soit en ordre et de voir ensuite que les membres sont satisfaits.’

GTP: ‘Et les moins chouettes?’
Abdellah: ‘d’une manière générale, j’aime bien tous les aspects de mon métier. Cependant, il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de gérer une équipe d’ouvriers, d’autant plus que nous travaillons avec du vivant et qu’il faut que le terrain soit impeccable en toutes circonstances. En bout de compte, nous travaillons pour que les membres puissent jouer en conditions idéales, et ce sont également ces derniers qui font vivre le club.’

GTP: ‘Que ferais-tu si tu n’étais pas employé dans le secteur des parcs et jardins?’
Abdellah: ‘Je pense que je serais alors commerçant, comme mes frères. Ils sont tous deux occupés dans le domaine des fruits et des légumes, et c’est en quelque sorte une tradition familiale. Je suis très heureux dans mon métier, et je ne voudrais pas changer, mais si un jour je devais me reconvertir, ce serait dans ce secteur-là.’

GTP: ‘Quel est ton plus grand rêve?’
Abdellah: ‘sans hésiter, que mes enfants gardent la santé et qu’ils puissent continuer à grandir sans soucis. Sur le plus long terme, je rêve également d’une belle situation pour eux. La famille reste très importante pour moi.’

GTP: ‘Que conseillerais-tu à d’autres qui veulent commencer ou se perfectionner dans le secteur?’
Abdellah: ‘pour réussir sur un terrain de golf, il faut d’abord et avant tout aimer le travail bien fait. Chez nous, il n’y a pas de place pour l’approximatif. Travailler sur un terrain comme le nôtre implique de vouloir tendre chaque jour vers la perfection et de placer toujours la barre un peu plus haut. Bien entendu, il est nécessaire de connaître un minimum le secteur, mais je trouve plus important encore de ne pas avoir peur de travailler et de se retrousser les manches. Comme dans chaque métier, il y a bien évidemment des aspects plus chouettes et d’autres moins chouettes, mais ils font partie d’un tout. Dans l’absolu, je pense qu’en dehors des compétences spécifiques, quelqu’un qui veut se lancer dans le métier doit gagner la confiance de son employeur et la respecter. Cela reste la base pour grandir et évoluer.’ ■

Nom: Abdellah Arbaï
Domicile: Braine-le-Comte
Age: 55 ans
Employeur: Royal Amicale Anderlecht Golf Club
En service: depuis 18,5 ans
Etudes: Plomberie-Zinguerie